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Pirates de Bahr
Pirates de Bahr
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Date d'inscription : 21/03/2020

Créature : Al Yeraz Empty Créature : Al Yeraz

Mar 16 Juin - 12:50
Créature : Al Yeraz Al_yer11

LE YERAZ

"Comment est-ce qu'on chasse le Yeraz ? C'en est presque une honte : on tire dans le tas, presque à l'aveugle. Il en tombe au moins un à chaque salve. Ce n'est pas avec ce genre d'adversaire qu'on va améliorer notre précision au tir..." - Hussein Gul, chasseur bedjaoui de Qala't Jeddida

Au cours des campagnes de chasse ayant cours dans la presqu'ile aux environs de Qala't Jeddida, les arquebuses prirent d'abord pour cible cette créature forestières aux mœurs timides et douces. La chair tendre et savoureuse de l'animal répondant sans discordance d'avec ses vertus naturelles.
Que Qatal l'affamée et Iblissi le dodu ne les dévorent pas tous
La forme extérieure du Yeraz est celle d'un bipède haut de 30 pouces et long de presque 5 pieds. Ses pattes sont dotées de serres vertes ou brune et aux ergots noirâtres. Son plumage est brun, piqueté de tâche d'un vert légèrement irisé, lisse sur la majeure partie du corps mais dru et fort bien empenné au niveau de la queue et de la partie inférieure du crâne. Son cou est surmonté d'une tête rectangulaire au museau arrondi dont la forme rappelle celle des serpents ou d'autres reptiles comme les tortues. Deux barbillons rougeâtres sont disposés au niveau de la mâchoire inférieure. Ses yeux sont noirs et doux, le mâle possédant un plumage sombre allant des narines au contour de son regard.

Son réseau interne, bien que fort simple et commun ne fut pas exempt d'étonnements multiples. Si l'on pourrait s'attendre à une constitution proche des gallinacées à l'instar des descriptions d' Abel Hamra dans son ouvrage "Les œufs, poulets et mœurs de leurs éleveurs" ou des constructions organiques proches des reptiles, les réseaux internes du Yeraz sont apparentés à ceux des mammifères marins. Serait-ce la proximité des régions forestières de la presqu'île d'avec l'océan qui influa sur la constitution du Yeraz ? Comment expliquer la présence d'un plumage chez ces créatures ? Toujours est-il que les barbillons de ces bêtes sont la seule marque externe d'une parenté d'avec les marsouins et autres silursons.

L'Umma welatu du Yeraz est plus difficile à étudier qu'on pourrait le penser. Si un instinct grégaire pousse la bête à chercher la compagnie de ses congénères, leur harde n'est pas une simple mesure de défense face aux prédateurs. Des communications aussi silencieuses que complexes se font entre plusieurs créatures, à l'aide des barbillons rougeâtres. Ces derniers s'animent en des gestuelles singulières, se frottent aux barbillons d'un autre Yeraz et produisent parfois un claquement à l'instar de nos paumes se frappant l'une l'autre. Le temps alloué à l'observation des mœurs de l'animal fut bien trop court pour que je puisse décrire les significations exactes de ces gestes, caresses et sons. Le comportement le plus évident à comprendre est le claquement sec des barbillons suivit d'un glapissement analogue au cri de la tortue en rut ; il signifie simplement : fuyez !
La reproduction est le fait d'un processus long, mais couplé à une fascinante fertilité. Ainsi, la parade amoureuse des Yeraz suppose une vie de liberté, beaucoup d'espace et l'intervention de nombreux éléments spécifique à leur environnement forestier. Il me paraît donc fort difficile d'envisager l'élevage de ces créatures, soumettant leur désir sexuelle à la condition d'un environnement sain et vaste. La saison des amours débute à la fin de la saison vespérale et s'achève au milieu de l'été. Durant cette période, la chasse est rendue difficile par la dispersion du groupe dans les halliers et autres sous-bois. Les femelles usent de leurs talents et instincts pour confectionner des cachettes, souvent protégées de ronces, n'hésitant pas à bâtir ces artifices dans les branchages de mangalousiers. Une fois cachées, les femelles s'immobilisent. Les mâles quand à eux, rassemblent une grande quantité de noix de Gup-Gup mâchées dans leur gosier. Cette récolte durant plusieurs semaines, la salive des Yeraz mêlée aux fruits fermentés produit une substance alcoolisée euphorisante dont l'odeur attire les femelles et les enjoint à quitter leurs cachettes. Le mâle n'ayant pas réussi à produire cette substance par manque de nourriture devra trouver à l'aide de ses seuls sens les partenaires cachées sous les ronciers afin de tenter l'accouplement malgré son échec. Cette substance - appelée Gupalkhol - est partagé entre mâle et femelles en d'étranges embrassades (qui rappellent le comportement de certains de mes compatriotes lors des fêtes religieuses arrosées, mais je m'égare...). Le Gupalkhol permet aux Yeraz de gagner en énergie après ce long jeûne et d'exciter les passions sexuelles. Après ces ébats, l'organe reproducteur du mâle en forme de fleur de la famille des orchidées (avec un conduit en pistil distillant sa semence, protégé par des pétales de chair rigidifiée afin de protéger le conduit susnommé), insémine le cloaque de la femelle, situé sous les plumes postérieures . Ces dernières formant autour de la femelle comme une couronne dressée. Cet aspect érectile du plumage est d'ailleurs, à ma connaissance, peu représenté chez les autres créatures.
Après quelques mois, 10 à 15 œufs sont pondus. Ces derniers ont une coquille d'un vert irisé semblable au nacre des coquilles et autres espèces halieutiques, extrêmement solide. L'intérieur renferme un ovule brun totalement impropre à la consommation si on ose surmonter son odeur atroce pour y gouter.
Les œufs sont portés dans des poches ventrales, à la fois par les mâles et les femelles et éclosent au bout de 3 semaines de ce traitement parental singulier.

Notes aux mufteh : ergots similaires aux Kaplajan ; irisations rappelant les envoyés de Sekhem - Rah, comme stipulé dans les cauchemars et rêveries sombres d' Hined Babamyanna ; la double nature entre flots et écailles serait-elle la marque des services du Yeraz soumis aux tortures du couple des abysses ? ; Les réseaux internes me rappellent ceux des visiteurs incongrus du naufrage du Jabbal-Ula, bien que la nature et les mœurs du Yeraz soient aux antipodes des passagers clandestin du vaisseau : je n'ai point emporté le codex de Faysal Fharzani dont les illustrations auraient pu lever ce doute. La chair ne réagi pas aux rituels d'hiver de mère Qatal et les plumes, même disposées en orgaskop ne s'avèrent pas d'un grand secours dans les arts du grand voile des régions sombres
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